Anne-Catherine Blanc à Cessey-sur-Tille
Amie Lectrice, Ami Lecteur, vous connaissez mon intérêt porté depuis plusieurs années sur le travail développé, investi par les Éditions Mutine.
Cette maison ancrée en son territoire bourguignon, mais totalement ouverte à l’ensemble des créativités qui dépassent les strates régionales, s’est donnée comme mission de faire vivre l’éclosion d’auteures et auteurs qui ne se placent pas en sommet des ventes et communications des publicistes, qui démontrent cependant de réels talents d’écriture, de raconteurs-passeurs d’histoire, qui parsèment dans leurs récits des « invitations aux saveurs de vie », comme on dit joliment au Québec.
J’avais connu cette maison d’édition par le biais de mon amie Anne-Catherine Blanc, que j’avais rencontrée la première fois pour Quais du Polar à Lyon en 2014, dont les inspirations multiformes, l’écriture toujours ciselée, aiguisée, la profondeur des réflexions sociétales pénétrant en récurrence sa narration m’avaient amené à lire ses œuvres complètes, avec quelques opus ces dernières années parus chez Mutine justement.
Son allant et nos relations souvent épistolaires via un réseau social dit de « vieux », Facebook pour ne pas le nommer, m’ont permis de découvrir l’univers poétisé, onirique fréquemment, surtout l’écriture soignée, comme une dentelière sur son ouvrage, d’Isabelle Mutin, qui de livre en livre, tous parus chez Mutine, construit des réalités qui m’ont enivré, transporté par la force de ses mots, la relation à ses personnages entre désirs, toxicités, envies d’ailleurs et désespérance.
Œuvres d’Isabelle Mutin
J’ai aussi lu les œuvres complètes d’Isabelle avec un vif intérêt porté sur sa poésie qui renferme des liens à multiples ressorts, qui font que quand on lit le recueil une première fois, on a toujours envie d’y repuiser pour découvrir d’autres faisceaux.
J’ai pu rencontrer, une première fois, à Dijon, Isabelle, en compagnie de Sylvain Dubois, dont j’ai lu le livre édité chez Mutine avec une forte passion, que je communique souvent autour de moi, car il associe forte inventivité, connaissances historiques appuyées, narration à tiroirs entre moments de fougue et de désolation.
Sylvain Dubois
Anne-Catherine avait connu une dédicace à Montélimar ses années passées et nos retrouvailles personnelles n’avaient pu se concrétiser du fait d’un trajet avorté avec mon automobile à l’impact rocambolesque…
Quand elle m’avait fait part de sa venue à Cessey-sur-Tille, j’avais assuré ma présence pour nous revoir, enfin, et elle a fait le lien avec Marie-Thérèse Mutin, la conceptrice fondatrice de la maison d’édition qui m’a associé au déjeuner précédant les rencontres littéraires dites du troisième type qu’elle organise chaque année.
Je remercie chaleureusement Marie-Thérèse pour son accueil, ce partage de repas fut pour moi un vrai bonheur de rencontres.
J’ai donc bien évidemment participé aux rencontres qui se déroulaient tout l’après-midi de ce samedi 25 novembre, ce qui m’a permis de saluer Isabelle Mutin, de pouvoir lui redire toute l’estime que je portais à son travail, de découvrir le nouvel opus d’Anne-Catherine que je lis actuellement, dont je parlerai bientôt en ce blog, de repérer de nouveaux auteurs par des lectures que je n’avais pas en mon catalogue: notamment Dominique Beau qui part de son métier de médecin pour l’évoquer aussi en miroir de la société, Yann Tanguy auteur d’une uchronie sur Louis XVI.
J’ai particulièrement apprécié l’interview croisée entre Anne-Catherine Blanc pour son nouvel opus Griffes de lune et Laurent Vignat pour son livre Des lignes et des liens, racontant (pour ce dernier) en narration entremêlant vécu et fiction son travail d’animateur-formateur en ateliers d’écriture et de professeur de lettres.
Interview croisée réussie entre Anne-Catherine Blanc et Laurent Vignat
J’ai acheté le dernier opus d’Anne-Catherine et un livre dénommé Frénésie esthétique de Stéphan Turek, sur les conseils avisés d’Isabelle.
Je me permettrai d’acquérir aussi le nouveau livre autoédité de Sylvain Dubois, j’approfondirai régulièrement ma connaissance du catalogue de Mutine avec bonheur insatiable.
Je tiens aussi à saluer le travail de Philippe Cadet qui présentait dans la salle polyvalente plusieurs de ses œuvres de travail de plasticien.
Ces œuvres expriment une forte sensibilité, au travers des libertés et arabesques de chevaux très colorés, entre les palettes flamboyantes d’un Gauguin et celles centrées sur les lumières des intérieurs d’un Chagall, elles touchent fortement, l’une d’entre elles, sous un fond bleu marine avec un cheval blanc en incrustation poétisée, m’a particulièrement ému.
Philippe Cadet, plasticien, en son exposition à la salle polyvalente de Cessey-sur-Tille
Je remercie Marie-Thérèse pour la chaleur de l’accueil, pour le travail émérite réalisé qui se perpétue, Isabelle pour son talent inspiré, Anne-Catherine pour sa capacité à parler du sociétal avec une plume littéraire fine, Sylvain pour ses imaginaires, son ton décapant sans concession, Philippe pour ses fortes traverses, comme on dit à Lyon (capacités à exprimer la force et le beau au moyen d’expressions picturales), ce que de trop rares artistes arrivent à magnifier.
Cette journée me fut un vrai plaisir, je vous invite à suivre mes pas, à vous rendre sur le site des Éditions Mutine immédiatement : http://editions-mutine.over-blog.com/
Éric
Blog Débredinages